Des microlithes (petits outils de pierre taillée) ont été découverts sur la Commune, ce qui atteste la présence d’Hommes dès le Mésolithique. Des vestiges de l’époque Néolithique (9000 ans av. J-C.) ont aussi été retrouvés.
A l’Epoque Gauloise, la Commune était submergée par la mer, les actuels coteaux d’Yves et Voutron y formaient les deux seules îles. Des vestiges d’habitations et un site à sel datant de l’âge du fer (1100 Av. J-C.) et de l’époque Gallo-Romaine on été découverts à Voutron, lieu qui est mentionné dès 817 ; on cite un marais salant près de ce village en 956.
Le Marouillet:
Au début du XVIIème Siècle le Château du Passage est construit. Ce château appartient aujourd’hui à l’ADAPEI (l’association des parents et amis des personnes handicapées mentales de Charente-Maritime), il est devenu un centre équestre, dans lequel sont employés 32 personnes en situation de handicap.
Au Marouillet, on trouve aujourd’hui la mairie, l’école ainsi que la salle des fêtes avec son espace sportif composé d’un terrain de football, d’un terrain de basket, d’un skateparc et d’un terrain de tennis.
Voutron:
Jusqu’en 1823, Voutron était une commune indépendante avant de fusionner avec Yves.
Entre Septembre 1944 et mai 1945, les allemands ont trouvé refuge dans ce qu’on appelle « la poche de La Rochelle » dans laquelle était située la commune d’Yves. Celle-ci a beaucoup souffert des combats et des bombardements qui ont d’ailleurs fait de nombreuses victimes. Le 1er mai 1645, alors que le combat fait rage sur l’île d’Oléron, le docteur Louis Hébrard et ses trois brancardiers sont tués non loin de Voutron. Une stèle a par la suite été érigée en leur honneur à l’endroit de leur sacrifice.
Le bourg:
L’église du Bourg d’Yves, « le Prieuré Saint-Etienne d’Yves », existe déjà au XIIème Siècle, elle est en très mauvais état au début du XVIIIème Siècle. C’est au XIXème Siècle qu’elle est détruite et reconstruite.
Le bourg d’Yves a longtemps été plutôt une zone résidentielle mais se développe depuis quelques années avec notamment la reprise d’un hôtel restaurant, l’installation d’un pôle médical ainsi que d’un espace de travail partagé.
Les Boucholeurs
Les Boucholeurs sont un des cinq hameaux de la commune d’Yves, et ont la particularité d’être à cheval sur la commune d’Yves et de Châtelaillon-Plage. Par leur proximité avec Châtelaillon et la présence de la plage, les Boucholeurs sont une des zones les plus dynamiques de la commune, de pars les activités ostréicoles et mytilicoles mais également par la présence de nombreux restaurants. En 2010 survient l’une des plus grosses tempêtes qu’ait connu Yves ces dernières années. Xynthia a été particulièrement dévastatrice aux Boucholeurs, au point que certaines zones ont ensuite été déclarées inhabitables. Depuis les deux communes voisines ont travaillé ensemble à la reconstruction complète d’une nouvelle digue, ainsi que de nombreux espaces littoraux aux Boucholeurs.
Une femme dans l’histoire d’Yves
Sophie Blanchard est née le 24 mars 1778 aux Trois-Canons sur la commune d’Yves. En 1804, elle épouse le pionnier de l’aérostation Jean-Pierre Blanchard, avec qui elle fait sa première ascension en ballon.
Pour palier aux difficultés financières du couple, Sophie Blanchard devient la première femme à embrasser une carrière d’aérostier. Après la mort de son mari en 1809, décédé de ses blessures suite à une crise cardiaque en plein vol, elle décide de poursuivre les présentations de vol libre, se spécialisant particulièrement pour les vols nocturnes.
Elle subira plusieurs accidents en vol dont le dernier lors d’une ascension au-dessus des jardins de Tivoli pour lancer un feu d’artifice. Malheureusement elle ne s’était pas aperçue qu’un accrochage avec un arbre avait déplacé les fusées qui ont ensuite mis le feu au ballon plein d’oxygène. Lors de sa chute, le ballon a heurté le toit d’une maison, renversé la nacelle et éjecté Sophie qui s’est écrasée au sol et brisé la nuque.
Aujourd’hui elle repose au cimetière du Père-Lachaise. Le 25 mai 2021, le conseil municipal d’Yves donne le nom de « Sophie Blanchard » à la rue principale du nouveau lotissement du Fief des Thiers au bourg d’Yves.